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CoreAndCo su Sadomasacoustbecue

La rivista francese CoreAndCo recensisce il terzo lavoro discografico dei Give Us Barabba: Sadomasacoustbecue!

Comme le schtroumpf grognon, je n’aime pas les albums acoustiques. Ni les albums de remix. Ni les compils-avec-un-titre-nouveau-bidon-pour-motiver-les-fans. Ni les réenregistrements de vieilleries avec un son de malade «On est au IIIe millénaire Babe». Moi j’veux du matos inédit, du tout frais sorti d’une muse inspirée, et p’is c’est tout. Ranafoot du MTV Unplugged in New York de Nirvana, du Unplugged de Klone, ou du Flûte de Pan & Djembé d’Agathocles (quoi?)! J’veux du cuir, pas du peep show du vécu, j’veux des gros seins des gr… Hum, excusez-moi, ça m’arrive de m’ensouchonniser quand je m’emballe!

J’aime pô les albums acoustiques vous disais-je (le Metal ça doit décoller le papier-peint, All Men Play On 10 ‘didiou!), et j’aime pô non plus les pochettes bâclées. Par contre j’aime le bon Nawak inspiré et – pléonasme du coup – Give Us Barabba.

Alors, qui-qui va gagner le bras de fer Beurk VS Miam, le face-à-face “à coups d’stick” VS bon Nawak?

Eh bien il fallait s’y attendre: le biceps de la folitalienne brise le radius de l’indigence acoustique. Parce que Sadomasacoustbecue – (ré-)interprétations acoustiques de titres extraits de Sadomasokissme et Penis Barbecue – n’a pas besoin d’être branché sur du 220v pour pétiller de la compo. Bon ok, «Preface» et «Afterword» sont de courtes blagounettes qu’on se met vite à zapper, et la réinterprétation de «Rio 2016» en Italien, Anglais, Français (ma péni dans sa vagine…), Espagnol, Allemand et Japonais ne sert strictement à rien, si ce n’est à faire un coucou coquin aux fans de ci et de là. Mais ça nous laisse encore 4 morceaux débranchés tout rutilants pour plus d’un quart d’heure de musique, ce qui reste très acceptable pour un EP vite fait bien fait.

«Alors, développe: pourquoi cette fois ce n’est pas inutile d’avoir une version dégonflée-du-décibel de titres sympas?»

Parce que le groupe n’a pas fait que débrancher la prise: il a revisité. Avec l’espièglerie qu’on lui connait. Ainsi le Heavy Metal flamboyant de «Bambolardo» se voit à présent interprété en mode Reggae détendu du splif, la fin de morceau s’emballant au point de faire s’agiter bien fort les portes battantes du saloon. «Spider Banana» reste un poil plus proche de l’original, même si un sifflement Ufychien lui donne un rien de nonchalance supplémentaire. On se rend compte pour l’occasion que ce nom-de-nom de titre est sacrément juteux, y compris débarrassé de toute la testostérone électrique – d’ailleurs c’est qu’il nous collerait sacrément au crâne après coup, le brigand! Dans le plus simple appareil, «Everything That I’ve Learned» se rapproche de manière encore plus flagrante du Mucky Pup époque Lemonade que ce qu’on avait décelé sur Penis Barbecue. Et c’est particulièrement bon! Enfin la déclaration d’amour «Devin Townsend» se retrouve enturbannée de cordes asiatiques ainsi que d’une réverb’ très Pink Floydienne qui apporte une nouvelle profondeur au titre.

Bellissimo!

Du coup, les copains, puisque c’est Give Us Barabba qui vous y enjoint: acoustiquez-vous le manche! Manifestement ça ne rend pas sourd…

Rating 7,5/10

review by Cglaume